Les différentes études et les effets des parabènes

2.1 Les études sur les parabens:

Il s'est alors réalisé plusieurs études sur les conséquences possibles des parabènes sur l'organisme.                          

Dr E. Routledge est un chercheur britannique en éco-toxicologie (lien entre écologie et toxicologie qui évoque l’impact toxique de certaines substances sur l’environnement).Il évoque le premier l’effet oestrogénisant des parabens en 1998.

Dr S. Oishi est un chercheur japonais qui travaille dans le département de toxicologie au Tokyo metropolitan Research Laboratory of public Hearth. Il établit donc le lien entre paraben et perturbation de la fertilité masculine en étudiant d'abord les effets du butylparabène chez le rat en 2001. Le butyl parabène provoque donc une diminution de la production spermatique journalière dans les testicules et une réduction de la réserve épididymaire. Des concentrations plus faibles en testostérone sérique ont été également observées ainsi qu’une diminution du poids de l’épididyme et du poids des vésicules séminales. Une toxicité directe sur les spermatozoïdes était suspectée.

La Dr Philippa Darbre travaille à l'université de Reading où elle étudie les sciences biomédicales et s’intéresse notamment au cancer du sein dans le domaine de l’endocrinologie (science qui concerne le système hormonal). Elle a mené des travaux sur les parabens dans le cadre de ce domaine pour leur responsabilité en tant que perturbateur endocrinien à effet oestrogénisant dans l’organisme.

Elle a mené en 2004 une étude qui a conduit à la polémique. Dans cette étude, réalisée sur 20 tissus mammaires cancéreux de femmes, par chromatographie elle découvre sur 18 tissus des traces de parabènes parfaitement intactes. Le parabène le plus présent est le méthylparabène (60%) car c'est le plus utilisé dans les produits cosmétiques mais on y trouve également de l'éthyl, butyl, isobutyl, benzyl et propylparabène. De plus, on observe que les tumeurs se situent dans la plupart des cas dans le coin supérieur externe du sein, près des aisselles. Cela prouve que les parabènes peuvent s'accumuler dans l'organisme en traversant la peau, et qu'ils peuvent avoir un effet oestrogénique qui modifierait l'ADN. Les parabènes à chaîne longue, pénétrant mieux dans la peau, auraient une oestrogénicité plus élevée. Par cette étude, Philippa Darbre affirme que les parabens sont liés au développement du cancer du sein. Cependant, des chercheurs ne sont pas en accord avec cette étude et la critiquent en disant que le nombre de tissus observés serait trop faible

 

2.2. Les différents effets

Des études ont été faites et ont montré que les parabènes seraient des récepteurs d’œstrogènes (hormones) et qui aurait donc une action néfaste sur la fertilité des hommes et qui pourraient aussi provoquer chez la femme le cancer du sein.

L'œstrogène est une hormone femelle. Elle peut favoriser la croissance de certaines cellules, dont celles du cancer du sein. Les récepteurs d'œstrogènes sont situés à l'intérieur (dans le noyau ou d’autres composants de la cellule) ou à la surface des cellules normales du sein et de certains types de cellules du cancer du sein. C'est sur ces récepteurs que les hormones se fixent aux cellules. Une fois qu’elles s’y sont fixées, les hormones peuvent affecter le comportement ou la croissance des cellules.

Lors de l'application cutanée de produits cosmétiques, la molécule de parabène est en contact direct avec la peau et peut donc la traverser tout en demeurant intact comme l'a montré le Dr Bando dans une étude en 1997. Mais les chercheurs ont découvert, suite à de nombreuses études que le taux d'absorption du parabène peut varier. Par exemple, la longueur de la  chaîne alkyle de la molécule puisque selon une étude du Dr Darbre de 1997, les parabènes passent la barrière trans-cutanée grâce à leur liposolubilité (ce qui signifie leur solubilité dans les lipides) qui augmente avec la longueur de la chaîne alkyle. Et, il est tout à fait possible aux parabènes d'intégrer les cellules humaines grâce à leur liposolubilité puisque les membranes cellulaires sont composées essentiellement de lipides.  

En plus du risque d'augmentation du cancer du sein, les parabens, exposés au soleil, entraîneraient un vieillissement accéléré de la peau et une augmentation du risque du cancer.
C’est d’autant plus gênant que les parabens sont souvent présents dans les crèmes solaires !